Ce vendredi, gare de Flandres, alors que le soleil n'est pas encore levé et mes idées pas tout a fait éclairées, je m'apprête à fuir une nouvelle fois les ennuis quotidiens que je n'ai pas su gérer. Je me dis qu'après un temps de repos, je serai plus à même de résoudre mes petits tracas. Avec le recul nécessaire, reboostée et pleine d'entrain, peu de choses me paraissent infranchissables.
Et soudainement j'ai l'impression d'avoir atteint une vérité; là, alors qu'il fait encore nuit au dessus de ma tête - lorsque je ne me torture plus à vouloir être efficace à tout prix - je me rends compte que c'est à ce moment précis que j'avance réellement. Je fais un pas vers celle que je voudrais être, je touche mes rêves du bout des doigts, et tous les espoirs que je n'osais plus écouter chantent à nouveau; je n'entends plus qu'eux.
C'est l'action dans l'inaction; la trouvaille du siècle qui survient lorsqu'on ne la cherche pas; une vraie découverte! Tout le paradoxe de la vie, du bonheur, de son apprentissage.
Je ne me débats plus lorsque tout tourne trop vite autour de moi. Je fais le vide pour être à nouveau capable d'entendre la voix raisonnée qui murmure: "ne serait-ce pas l'heure de la pause?" !